Rapport d’activités PAM 2023

Rapport moral
« Chers Adhérent.e.s, Chèr.e.s Ami.e.s,
Pour le PAM, L’année 2024 s’est caractérisée par un changement partiel de l’équipe et du Conseil d’Administration. Mais surtout, l’emblématique Nadine Verna a cédé sa place à Olivier Galan en septembre dernier. Comme je l’ai fait l’an dernier, je tenais à réaffirmer nos remerciements collectifs pour l’ensemble du travail accompli par Nadine et de son engagement viscéral pour les acteurs et pour la filière. Son dévouement exemplaire reste inspirant et son héritage nous permet de construire un avenir pour le PAM qui soit responsable, inclusif, indépendant et voué à l’intérêt général. Nous lui souhaitons nos meilleurs vœux de réussite et de bonheur pour sa nouvelle vie de retraitée qui sera sûrement remplie de nouvelles aventures, peut-être un peu moins chronophage mais tout aussi passionnante dans la filière.
En outre, Btissam Derkaoui, chargée de l’administration, a également quitté le réseau. Annie Coppin a assuré l’intérim au dernier trimestre et nous venons de recruter Eloise Bosq à ce poste.
De nouveaux administrateurs ont pris place au Conseil d’Administration et au bureau de l’association.
L’ensemble des activités seront détaillés dans le rapport d’activités qui vous sera présenté juste après, je ne vais donc pas le faire maintenant, toutefois les temps forts ont été les auditions lives des inouis en janvier, Babel Med en mars, le premier Forum de rentrée pendant La fiesta en octobre (dont je tiens à remercier les équipes de leur accueil) puis le MaMA et enfin les showcases des Bars en Trans en décembre.
Avec l’arrivée d’Olivier (à qui nous réitérons la bienvenue à sa première AG), des réflexions sur le réseau ont été menées et les orientations du réseau ont été réinterrogées pour définir de nouveaux axes. Les adhérents ont été sollicités et invités à des rendez-vous réguliers. Les partenaires financeurs restent présents et sont sollicités pour un soutien plus affirmé dont le PAM a besoin pour se maintenir, développer ses missions et participer à la construction des politiques publiques en matière de musique.
Sur le plan national, l’année 2024 a été troublée par des législatives anticipées qui ont plongé le pays dans une phase d’incertitude. Or cette instabilité a des répercussions sur les politiques publiques qui ont vues, par l’aggravation des finances publiques, des conséquences, avec un impact immédiat, sur la fin 2024 et sur les budgets 2025 qui seront très impactantes
pour notre filière.
Pour cela, il suffit de constater la baisse de 25M€ du budget du CNM, la réforme des aides du CNM avec des impacts sur les lieux par exemple (-2,5M€ sur l’aide aux lieux) ou les coupes drastiques sur les budgets culture des collectivités locales (suppression des budgets dans l’Hérault ou la Loire Atlantique, baisse massive en bretagne ou dans l’Est).
Pour ce qui nous concerne et sans préjuger du vote des budgets, la baisse de la région Suds reste maitrisée et maitrisable (-10% en moyenne) et les villes du département semblent sanctuariser leur financement, mais jusqu’à quand dans un contexte national, de fractions et polarisation de la société y compris au sein de nos lieux et festivals, et international entre un risque de guerre de plus en plus prégnant et une totale décomplexion des pouvoirs populiste et libéraux comme Trump qui n’hésites pas à supprimer le ministère de l’éducation ou humilier ses alliés en installant comme seul dialogue le rapport de forces économique et pas que !
Cependant, l’année 2025 du PAM s’annonce sous de bons auspices avec des orientations clarifiées et des actions précisées.
Au premier semestre 2025, nous co-rédigerons un nouveau contrat de filière avec ses appels à projets ; nous poursuivrons les rencontres/ échanges/formations avec les adhérents.
Le PAM relancera le dispositif « Quart2Tour » sur de nouvelles bases ; et a produit les soirées des Inouïs en février (Tandem, Espace Julien), nous avons aussi participé au Babel Music XP en mars ; Nous engagerons le volet de l’observation avec un questionnaire socio-économique auprès des
adhérents et nous organiserons la seconde édition du forum de rentrée le 9 octobre prochain...
Enfin, nous poursuivons des échanges constructifs avec les partenaires institutionnels et associatifs tant sur les problématiques culturelles que sur les dispositifs et projets en cours de développement (SOLIMA, ICC, Saison Mediterranée, « Mieux produire, mieux diffuser »).
Toutefois, les structures font face à plusieurs défis financiers, notamment la hausse des coûts des prestations, des cachets artistiques, des équipements, et des locations. Ces augmentations contraignent certaines associations à réduire leur offre d’activités, malgré leur rôle essentiel dans l’accès à la culture et leur contribution à l’intérêt général.
Bien que les subventions publiques soient vitales pour nombres d’entreprises culturelles adhérentes au PAM, les réductions budgétaires et les augmentations des coûts représentent des menaces significatives pour leur fonctionnement et leur capacité à maintenir leurs activités. La vigilance reste de mise.
La coopération et la solidarité des acteurs de la filière sont des vecteurs indispensables et le réseau y prendra toute sa place.
Ce rapport moral est aussi pour nous l’occasion de souligner l’importance des décisions politiques, de l’effort de pédagogie que nous devons faire auprès de nos élus et de la défense de notre secteur par leurs soins avec l’appui de notre réseau afin que cesse, non seulement l’ingérence politique dans les programmations mais aussi l’abandon des lieux comme nous l’avons encore vécues lundi soir avec la fermeture définitive des DOCKS.
Nous tenons ici à saluer le travail des équipes passées et présentes, qu’elles soient permanentes, intermittentes, prestataires ou bénévoles, et rendre hommages à tous ceux qui ont construits et fait vivre cette aventure, et notamment ceux qui nous ont quitté pour qui j’ai une pensée émue.
Ces évènements sont aussi l’occasion de nous rappeler et de le rappeler aux dirigeants, que notre filière que nous défendons est avant tout au service des publics, que notre travail n’est pas corporatiste, que nous ne nous regardons pas le nombril mais que nous le faisons dans l’intérêt des gens afin de créer de la valeur humaine par le partage, l’écoute, la musique, le vivre ensemble car nous savons que ces concepts ne sonnent pas creux !
Je profite de ce rapport moral pour saluer le travail de l’équipe salariée dont l’engagement au quotidien pour l’ensemble de la filière, nous permet de d’espérer une année combative pour l’intérêt général. »
Fait à Marseille le 3 avril 2025.
Le Président
Stéphane Delhaye