Premier album "First Exploration" de CCTemple | I.O.T Records
À la fois bande-son et journal de bord d’un voyage vers une planète prétendument habitable, CCTemple dévoile son premier album « First Exploration » chez I.O.T Records
« Il se faut réserver une arrière-boutique toute nôtre, toute franche, en laquelle nous établissons notre vraie liberté », disait Montaigne. Tel pourrait être l’univers créatif du pianiste, producteur et compositeur CCTemple : à la fois travaillant dans le sanctuaire de son laboratoire aux machines et applications multiples tout en forgeant une « vraie liberté » d’invention et d’intention sonore et compositionnelle.
Et le pseudonyme s’impose là : « CC » pour Control Change, dimension numéricoinformatique s’il en est ; et « TEMPLE » pour le lieu stratégique d’où infuse, médite et se concentre l’alchimie créatrice. Riche en collaborations, productions et expériences multiples, le musicien est passé aussi bien par l’énergie du Rock, par les bouillonnements du Jazz que par les complexités d’écritures des musiques contemporaines.
Mais c’est par l’électronique qu’il nous présente ici ses oeuvres et s’exprime en y puisant toutes ses influences passées. Dès l’âge de 12 ans, il fabrique dans sa chambre des petites pièces de musique sur des machines empruntées à son père, et c’est finalement assez tard qu’il découvre le piano et y porte toute son attention, en bon autodidacte chevronné. Cet instrument le poursuit depuis, il en joue dans diverses formations (jazz, funk, electro jazz, pop indé) dans lesquelles il y puise un savoir toujours nouveau ainsi qu’une inspiration toujours grandissante. C’est avec le concours du label I.O.T records qu’il décide de sortir son premier album solo, quintessence de ses expériences melodico-sonores et fruit d’une recherche intense sur l’implication sensible des nouveaux moyens d’expression numériques.
(c) Julien Fortier
CCTEMPLE - FIRST EXPLORATION
Plongez-vous dans le récit envoûtant d’une aventure temporelle, propulsant l’esprit au-delà de trois siècles vers un horizon de promesses célestes. La conquête spatiale, aujourd’hui rêve de gosse ou lubie de milliardaire, est désormais l’impératif absolu. L’humanité, désespérée de trouver une nouvelle planète habitable, envoie des pionniers vers des exoplanètes. « First Exploration » est le journal d’un de ces explorateurs : CCTemple, musicien, producteur et compositeur, façonné par une mosaïque d’influences, fusionne l’électronique et l’acoustique dans une harmonie singulière.
Dès les premières notes « First Exploration » nous plonge dans les méandres de l’ambient-electronica, de l’abstract-dub et de l’electro-synthwave. L’opus de 11 pièces est traversé par deux tendances opposées et entremêlées : des compositions lentes avec des textures droniques (morceaux 1, 4, 7, 9, et 11) rappelant NONKEEN (side project du pianiste NILS FRAHM), et des oeuvres plus rythmiques avec des éléments mouvants et des silences (morceaux 2, 3, 5, 8, et 10) évoquant PLAID. Une pièce centrale, "Reachin out," se distingue par son caractère pianistique, rappelant Chick Corea ou Debussy avec un traitement granulaire subtil.
Autour de cette pièce centrale, les compositions sattelites agissent comme des micro-sanctuaires exploratoires, offrant un équilibre et une homogénéité à l’ensemble. CCTemple privilégie l’exploration sensible plutôt que la manipulation expérimentale, créant des atmosphères hybrides au service d’un tempo, d’un ton, et d’une vibrativité sonore (qui ne renierait pas les nappes grésillantes d’un Alessandro CORTINI ou les limbes évaporantes d’un ITAL TEK). L’album, du début suspensif ("Expectation") à la fin projective ("Out"), offre une expérience captivante, évoquant une magie indicible, essentielle dans ces temps perturbés où la créativité est vitale.
SINGLE 1 : HOMESEQ
C’est ici, au coeur de la Homeseq, que nait l’impro issue d’une séquence loin de son chez-soi. Matière sonore travaillée et manipulée comme une sculpture, ce track — que l’on pourrait lire « Homesick », donnerait presque le vertige : cette sensation mélancolique, ressentie lorsqu’on est loin de tout. Mais cette première vibration, c’est aussi un point de départ. Une décision prise.
L’excitation des débuts, celui d’une aventure ambient, electronica et synthwave, avec pour compagnons spirituels de route, Alessandro Cortini, Ital Tek, Emptyset et Low.
Un champ des possibles se dessinant à perte de vue, un horizon riche de couleurs et de formes, où se fait déjà entendre l’écho des prochaines sonorités explorées. Le voyage commence, maintenant.
SINGLE 2 : ANOTHER ROUND OF C120
Another Round de l’odyssée musicale de CCTemple, ce morceau prend forme alors qu’après plus d’un an de voyage, seulement quelques kilomètres nous séparent de notre objectif... la surface de cette nouvelle planète.
Le moteur du son, ce riff harmonisé. Mais c’était sans compter la puissance des réacteurs de l’engin qui démarrent pour amorcer l’approche, transformant cette idée initiale en voyage épique, en propulsion noise, electronica et synthwave frémissante, vers l’inconnu. À la fois fin du voyage et commencement de l’histoire.
Préparez-vous à l’atterrissage, risque de turbulences élevé : succession de loops à venir.
SINGLE 3 : NOT SUPPOSED TO LAST
Nous arrivons à ce qui pourrait sembler être un tournant de l’album de CCTemple, entre bass music, electro pop et noise.
Nos premiers pas sur une nouvelle planète, mêlant peur de l’inconnu et solitude infinie, à l’émerveillement ultime face à la découverte d’une flore grandiose et luxuriante.
Et si nous avions sous nos yeux, le nouveau berceau de l’humanité ?
Et là, le basculement arrive. Cette flore pourtant si belle et accueillante, est en fait d’une extrême fragilité. Elle se meurt instantanément au moindre de nos contacts. Il faut d’ores et déjà se résoudre à reprendre les recherches et accepter que toute chose n’est pas faite pour durer.
SINGLE 4 : REACHING OUT
Dans cette parenthèse onirique, le piano de CCTemple et le violon de Chapelier Fou nous ramènent les pieds sur Terre, sur notre terre natale. Qu’est-ce qui nous y rattache encore après tant d’années ? Alors même que les souvenirs se diluent. Les sensations elles, restent. Le bruit d’un ruisseau, du
vent dans les hautes herbes ou des oiseaux qui se saluent.
Aussi époustouflante soit-elle, la beauté de cette nouvelle planète CC Zone N7 ne saura jamais remplacer toutes ces choses ici que l’on espère ne jamais oublier. La nostalgie nous submerge comme de l’air frais. On aimerait pouvoir rentrer, une dernière fois.
Et tous les autres singles à découvrir dans l’album disponible depuis le 14 juin sur I.O.T Records
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